Chaire de recherche du Canada en études cinématographiques et médiatiques

André Gau­dreault, pro­fes­seur à l’Université de Mont­réal, est titu­laire de la Chaire de recherche du Cana­da en études ciné­ma­to­gra­phiques et média­tiques (2022-2029) – pre­mière chaire de recherche de niveau 1 jamais accor­dée dans le champ des études ciné­ma­to­gra­phiques par le Pro­gramme des chaires de recherche du Cana­da – sous l’égide de laquelle il a fon­dé en 2016 le Labo­ra­toire CinéMédias.

La Chaire de recherche du Cana­da en études ciné­ma­to­gra­phiques et média­tiques a pour mis­sion d’interroger le rôle de l’innovation tech­no­lo­gique dans le déve­lop­pe­ment des formes et des pra­tiques ciné­ma­to­gra­phiques, en s’attardant plus pré­ci­sé­ment aux deux extré­mi­tés du conti­nuum his­to­rique : l’avènement, au tour­nant du ving­tième siècle, du ciné­ma pro­pre­ment dit et, un siècle plus tard, l’irruption du numé­rique dans le pay­sage média­tique. Depuis 2018, ce man­dat s’est élar­gi en ouvrant l’interdisciplinarité des recherches menées au sein du Labo­ra­toire Ciné­Mé­dias sur une inter­sec­to­ria­li­té qui mise sur la col­la­bo­ra­tion de cher­cheurs en ciné­ma avec des cher­cheurs en neu­ro­lo­gie, en bio­mé­ca­nique, en phy­sique et en psy­cho­lo­gie pour conduire des réflexions et des expé­ri­men­ta­tions sur le mode des sciences « dures ».

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Axes de recherche

Éducation aux technologies et aux médias audiovisuels

Déjà per­cep­tibles en rai­son des effets et des nou­velles pra­tiques de la révo­lu­tion numé­rique, les bou­le­ver­se­ments pro­vo­qués par la pan­dé­mie de COVID-19 ont engen­dré une prise de conscience géné­ra­li­sée sur l’importance des écrans et des tech­no­lo­gies audio­vi­suelles dans tous les sec­teurs de la recherche et de l’enseignement. Les sciences humaines, en par­ti­cu­lier par la voie des études ciné­ma­to­gra­phiques, ont un grand rôle à jouer dans ce qui s’annonce un enjeu de socié­té majeur, dont il est plus que jamais temps de prendre la mesure. Grâce aux récentes ini­tia­tives de la CRCECM, les études ciné­ma­to­gra­phiques com­mencent à dyna­mi­ser et à unir les recherches de nou­veaux sec­teurs, dont les neu­ros­ciences et la géria­trie. À une époque où les enjeux média­tiques deviennent des défis de socié­té de plus en plus com­plexes et trans­ver­saux, le ciné­ma n’est plus seule­ment un objet de recherche, mais un outil métho­do­lo­gique durable per­met­tant une meilleure com­pré­hen­sion de l’univers tech­nique com­plexe dans lequel nous évo­luons quo­ti­dien­ne­ment. Les tra­vaux et les recherches de cet axe auront pour but de mobi­li­ser des connais­sances croi­sées issues de dif­fé­rents niveaux ins­ti­tu­tion­nels (écoles secon­daires, cégeps, uni­ver­si­tés, milieux pro­fes­sion­nels) sur l’enseignement et la recherche des tech­no­lo­gies et médias audio­vi­suels (ciné­ma, télé­vi­sion, arts média­tiques et numé­riques). Du maillage de ces pro­jets et des com­mu­nau­tés scien­ti­fiques qui les portent, la CRCECM a per­mis le déve­lop­pe­ment de cinEXmedia, le pre­mier par­te­na­riat inter­na­tio­nal et inter­sec­to­riel sur l’expérience du cinéma. 

Économie de l’attention et identités médiatiques

Le point de départ de ce deuxième axe est la mul­ti­pli­ca­tion des pla­te­formes de vision­ne­ment qui déma­té­ria­lisent l’expérience phy­sique du ciné­ma pour en faire une expé­rience spec­ta­to­rielle inter­con­nec­tée, où l’attention – son défi­cit, son absence, sa recherche – est deve­nue la valeur prin­ci­pale. Les recherches et les tra­vaux de cet axe auront pour mis­sion de par­tir de ce constat d’actualité pour por­ter un regard his­to­rique et inter­dis­ci­pli­naire sur la trans­for­ma­tion des iden­ti­tés du ciné­ma au sein d’une culture audio­vi­suelle où se sont tou­jours imbri­qués des éco­sys­tèmes et des médias concur­rents (de la culture visuelle de la Belle Époque de la fin du XIXe siècle jusqu’aux pra­tiques contem­po­raines du e-sport et du hors-film). Cette réflexion répond éga­le­ment de l’urgence de pen­ser les iden­ti­tés média­tiques dans le cadre d’une réflexion glo­bale sur l’économie de l’attention, c’est-à-dire sur nos capa­ci­tés de récep­tion des biens cultu­rels, dont les médias offrent un exemple pri­vi­lé­gié et par­ti­cu­liè­re­ment évo­ca­teur. Nous sou­hai­tons ain­si mon­trer la néces­si­té de com­prendre l’évolution du média ciné­ma­to­gra­phique du point de vue des moyens tech­niques, esthé­tiques, ins­ti­tu­tion­nels et éco­no­miques qui ont été adop­tés par leurs ins­ti­tu­tions pour cap­ter l’attention d’un public tou­jours plus large et sol­li­ci­té par une offre média­tique de plus en plus diver­si­fiée, dans laquelle le ciné­ma perd pro­gres­si­ve­ment de son hégémonie.

Montage, rythme et séries culturelles

Ce troi­sième et der­nier axe de la nou­velle pro­gram­ma­tion de la CRCECM repose sur l’idée que le mon­tage, de toute la gamme des pro­cé­dés tech­niques, est celui qui a su trans­for­mer avec le plus de force et de pro­fon­deur les pos­si­bi­li­tés du ciné­ma, en par­ti­cu­lier en lui per­met­tant de pro­duire des dis­cours et des expé­riences de per­cep­tion com­plexes. De ce point de vue, le mon­tage est ce qui, his­to­ri­que­ment, dis­tingue le mieux le ciné­ma des autres arts, notam­ment des arts dits clas­siques. Tou­te­fois, et c’est l’hypothèse que nous sui­vrons avec cet axe, le mon­tage est éga­le­ment un phé­no­mène trans­mé­dia­tique glo­bal dont on trouve la mani­fes­ta­tion au sein de nom­breuses formes d’expression pos­té­rieures au ciné­ma ain­si que, de manière méta­pho­rique, dans de nom­breux champs dis­ci­pli­naires, notam­ment en neu­ros­ciences. Entre spé­ci­fi­ci­té pro­pre­ment ciné­ma­to­gra­phique et prin­cipe trans­ver­sal par­ta­gé par dif­fé­rentes pra­tiques artis­tiques et média­tiques, le mon­tage demande encore aujourd’hui d’être étu­dié dans sa com­plexi­té intrin­sèque et selon ses nom­breuses actua­li­sa­tions externes. Or, ce tra­vail ne pour­rait se faire sans la prise en compte d’un phé­no­mène trans­cul­tu­rel qui englobe les arts, les médias et jusqu’aux socié­tés qui les pro­duisent : le rythme. Dans ses tra­vaux récents, le titu­laire de la CRCECM a mon­tré que le rythme gagne à être consi­dé­ré comme une méta série cultu­relle, invi­tant ain­si les études ciné­ma­to­gra­phiques et média­tiques à entrer en rela­tion directe avec les autres domaines du savoir.

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